Ma mère et mes souvenirs
Le soleil braisait la tête de ma maman
Je le sentais au sol avec mes pieds nus
Elle chantait transpirant l’odeur de sa bravoure
Et les insectes et oiseaux reprenaient en chœur son refrain
La cuvette de notre vie sur sa seule tête, mais chantait
Les quelques rares gouttes d’eau n’étaient que sa sueur
Mes pieds nus habitués à la chaleur, couraient derrière elle
Nous sourions quand, nous rencontrions en face, certains dans notre cas
Le petit vent soufflait sur la braise contenue dans la corbeille
Le morceau de pagne encerclait son corps fin, en vain
Les cailloux maitrisaient nos pas, quand ils vont vite
Les reptiles, dont j’ai peur, jusqu’à présent, m’effrayaient
Courage cette dame qui, un mercredi à midi, d’un 20 mars
Le ventre durcit par mon arrivée
N’a pas eu le temps, de vivre sa vie quand ma vie, scandait la tienne en deux
Oui, c’est à midi, que mon premier cri qui tardait à siffler, inquiétant la jeune belle Ahou
Sec comme si, mon eau dans son ventre avait tari
Je regardais autour pour m’assurer de cet environnement
Le soleil attendait mon cri avant de s’en aller
Dès que l’oiseau s’est posé sur le toit de la maison, que ma voix fut son entrée
Maman, oui ma maman, c’est aussi, la tienne
Aimons-les de cet amour distribué hypocritement pour des amours
Maman sait chanter, mais ne m’a chanté que mon éducation
Aujourd’hui, je me rappelle parce que le ciel me sourit
Elle a été belle jusqu’à ce que, la vieillesse lui vole sa beauté dans son temps
Quand je n’ai rien et que je tourne le pouce, je pense à ces moments
Maman est brave et a tout bravé pour me libérer le chemin des souffrances.